Après leur divorce, Fabiola se remarie, mais devient rapidement veuve. Cette seconde tragédie coïncide avec son rapprochement avec le christianisme, et plus précisément avec saint Jérôme (le célèbre traducteur de la Vulgate) et son cercle de disciples, en particulier avec deux matrones chrétiennes bien connues à Rome, Marcella et Paula. deux matrones chrétiennes bien connues à Rome, Marcella et Paula.
Un an après leur rencontre, Fabiola a décidé de changer radicalement de vie : elle s'est présentée à la veillée pascale, vêtue d'un sac ou d'un vêtement grossier utilisé dans l'Antiquité pour la pénitence, à la basilique Saint-Jean-de-Latran, demandant au pape et aux fidèles le pardon des péchés qu'elle avait commis, et le pape Siricius l'a formellement reçue dans la pleine communion avec l'Église.
La sainte fit don de tous ses biens à l'Église, se consacrant aux pauvres et surtout aux malades, fondant ce qui fut le premier hôpital romain. Sa conversion a fait sensation à Rome à l'époque.
Saint Jérômedans son épître LXXVII, écrit à propos de Fabiola
"... elle fut la première à construire un hôpital pour accueillir tous les malades qu'elle trouvait dans les rues : nez corrodés, yeux vides, pieds et mains secs, ventres gonflés, jambes squelettiques, chairs en décomposition avec une nuée d'asticots... Combien de fois a-t-elle porté personnellement des lépreux... Elle les a nourris et a fait boire à ces cadavres vivants une tasse de bouillon...".
Ces centres ne se contentent pas de soigner les malades : ce sont de véritables hôpitaux-hôtels qui accueillent les personnes âgées pour les familles qui ne peuvent pas toujours s'en occuper, des foyers pour les voyageurs ; ils accueillent aussi des familles de chômeurs et forment avec elles de nouvelles vocations.
Fabiola est morte en 339 et sa fête est célébrée le 27 décembre. La sainte est la patronne des personnes divorcées, des victimes d'abus, d'adultère ou d'infidélité dans le mariage. Son souvenir a traversé les années grâce à la biographie écrite par saint Jérôme. Mais son histoire est devenue célèbre grâce au roman historique du cardinal Nicholas Patrick Stephen Wiseman, intitulé "Fabiola ou l'église des catacombes".
Il est intéressant de noter que plus de 400 répliques ont été peintes par des inconnus et des débutants à partir d'un tableau de la sainte peint par le peintre français Jean-Jacques Henner en 1885, qui n'existe plus.
Tableau réalisé par le peintre français Jean-Jacques Henner en 1885.
Intrigué par la survie et la diffusion de cette peinture, un artiste nommé Francis Alÿs a réussi à rassembler des centaines de copies faites à la main qu'il a achetées dans divers marchés aux puces à travers le monde, sans pour autant trouver la peinture originale. Et c'est l'image avec laquelle Sainte Fabiola est généralement représentée.
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